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Le cancer de la prostate est le premier cancer et la troisième cause de mortalité par cancer chez l’homme. En effet, actuellement, il y a environ 60 000 nouveaux cas par an en France et un peu moins de 9000 décès liés à cette pathologie. Cependant, grâce au dépistage, il est possible de diminuer d’environ de 25% la mortalité due aux cancers de la prostate. Boutros Helmi, chirurgien urologue à la retraite reconverti dans la gestion d’établissement de santé, nous explique pourquoi et quand se faire dépister.

Quand doit-on se faire dépister ?

Actuellement, l’association française des urologues recommande un dépistage individuel, c’est-à-dire proposé et expliqué à chaque patient, à partir de 50 ans, jusqu’à 75 ans. Cet examen est à faire annuellement. Après 75 ans, il n’est plus nécessaire, compte tenu de l’évolution lente du cancer de la prostate et de l’espérance de vie à l’heure actuelle.
Il y a cependant deux exceptions concernant l’âge du dépistage : les patients ayant des antécédents familiaux ou des patients afro-antillais où les urologues recommandent un examen à partir de 45 ans.

Que se passe-t-il si le dépistage est positif ?

Quand un cancer de la prostate est suspecté, deux examens sont réalisés : un examen de radiologie (IRM prostatique) et la biopsie de prostate, pour confirmer le diagnostic. Cette dernière se fait le plus souvent sous anesthésie locale. Une sonde d’échographie est introduite par l’anus et l’urologue réalise une douzaine de prélèvements de la prostate, qui sont alors envoyés au laboratoire de pathologie pour confirmer ou infirmer le diagnostic.

Comment se passe le dépistage ?

Selon notre expert Helmi Boutros, le dépistage consiste en deux examens simples. Le premier est une prise de sang pour doser le PSA (un antigène sécrété par la prostate) et le deuxième est un examen clinique qui consiste en un touché rectal.